Le 29 septembre 2009, je me retrouve dans mon lit, incapable de me lever. (Oui, un peu comme dans La Métamorphose de Kafka, si vous voyez ce que je veux dire.)
Je ne sais pas encore que c’est le début d’un burn-out monumental qui va changer toute ma vie. À mesure que je découvre cet état et ce qu’il implique — incapacité de me lever, de travailler, de cuisiner, de m’occuper de mes enfants, etc. — ma confiance en moi et en un avenir meilleur s’envolent à tire-d’ailes.
Je fais ce que je peux pour m’en sortir : arrêts de travail, antidépresseurs, médecins (de toutes sortes). Mais un an plus tard, je dois me rendre à l’évidence : je ne serai jamais capable de reprendre mon travail, que je finis par quitter.
Je fais semblant d’avancer, d’avoir des projets, mais le sentiment d’être une personne ratée, une sous-personne, ne me quitte pas. À cela s’ajoutent la honte de soi et la culpabilité envers ma famille.
Puis, je rencontre la Thérapie Narrative lors d’une formation. C’est le coup de foudre. Je ne peux pas dire « au premier regard », puisque c’est invisible, mais au premier ressenti.
Je me suis sentie vue. Comprise. Valorisée.
Cela m’a donné une chance de renaître en tant que personne et, petit à petit, de retrouver ma confiance, mon équilibre, et une nouvelle orientation professionnelle. Des possibles se sont ouverts.
Je ne vais pas vous parler du « comment ». Ce serait un peu comme dire : « bougez la baguette magique de droite à gauche, en la soulevant d’environ 20 centimètres tout en décrivant une spirale. » On est bien d’accord : cela n’ajoute rien à la compréhension et ne décrit pas l’essentiel.
Parce que la vraie différence ne réside pas là.
Elle est dans la vision de l’humain.
Cette vision, Michael White l’a non seulement théorisée, mais mise en pratique chaque jour en tant que travailleur social auprès de publics défavorisés. Il a redonné espoir à des personnes, des familles, des enfants en grande difficulté, qui se sont sentis respectés, compris, et aidés.
C’est cette vision de l’humain, tellement différente de ce que j’avais expérimenté auparavant, qui fait toute la différence.
Grâce à cela, j’ai repris confiance en ma capacité à vivre une vie conforme à mes aspirations. J’ai aussi retrouvé confiance dans ma capacité à aider les autres. J’ai commencé à développer cet « œil d’amour » dont parle David Epston (et j’y travaille chaque jour) pour transmettre ce cadeau reçu, d’abord à ma famille, ensuite à mes clients, et depuis quelques années, aux stagiaires de mes formations.
Sur mon blog gabrielletamas.fr/blog, j’ai déjà abordé ce sujet sous des angles différents : questions puissantes, identité narrative, niveaux de changement, etc. Si vous cherchez des explications techniques, je vous invite à les découvrir par exemple ICI et ICI.
Mais aujourd’hui, je voulais parler de cet autre niveau : celui qui est invisible, impalpable, et pourtant tellement important que, si on l’enlève, il ne reste rien de la puissance de la Thérapie Narrative.
Je souhaitais rendre hommage à cet invisible, qui a tout changé pour moi.
À mon tour, je transmets ces approches narratives à celles et ceux qui travaillent dans la relation d’aide.
Que vous soyez naturopathe, hypnothérapeute, numérologue, praticien en shiatsu, coach en nutrition, ou autre, si vous souhaitez construire une pratique respectueuse de la personne, centrée sur elle et ses besoins, inscrivez-vous à la formation Les Leviers de changement.
Qui suis-je ?
Je suis Gabriella Tamas, formatrice et thérapeute narrative spécialisée dans l’alimentation. Avec plus de 10 ans d’expérience, j’ai accompagné individuellement plus de 500 personnes et formé autant en groupe. Co-auteure du livre Quand l’alimentation nous bouffe la vie (Eyrolles,2019 et 2023) , j’aide les professionnels à libérer leur potentiel et à offrir des accompagnements sur mesure, puissants et respectueux.
Le sentiment d’être vu dans l’interprétation d’Elise Hurst dans le livre Regarde de Kobi Yamada.